La compétence n’est pas figée, elle s’acquiert, s’entretient et évolue.

La compétence est un pouvoir d’agir, de réussir et de progresser

Quand on interroge autour de soi sur la compétence on se rend compte que si elle est facilement perçue, la notion est toujours difficile à définir. Si il est bien clair que la compétence relève de la maîtrise d’un champs d’activité, on peine à définir la subtilité entre « être capable de » et « être expert en ».

Il est intéressant de reprendre la définition proposée par le ministère de l’Éducation Nationale en1999 : « La compétence est un pouvoir d’agir, de réussir et de progresser qui permet de réaliser adéquatement des tâches ou des activités de travail et qui se fonde sur un ensemble organisé de savoirs.»

Par ensemble organisé, il faut comprendre interactions et complémentarité entre les différents savoirs représentés d’abord par l‘ensemble des connaissances systématisées mais aussi par le savoir–faire c’est à dire l’habilité alliée à l’expérience.

Mais si entre connaissances acquises et savoir–faire, on comprend bien l’alchimie, la compétence est plus ambitieuse que la seule performance et le savoir-être, les qualités personnelles viennent affiner la notion pour faire cohabiter le bon exécutant et le savant théoricien.

C’est donc de l’utilisation pertinente de cet ensemble de savoirs dans une situation contextuelle donnée qu’il convient de débattre.

Savoir évaluer avec justesse ses capacités

La capacité à intégrer et à mettre en application connaissances, habileté, aptitude et expérience doit permettre une réaction adaptée dans toutes les situations, même dans les cas où des problématiques peuvent s’avérer complexes.

On entend alors une forme d’obligation éthique pour qui se déclare compétent de savoir évaluer avec justesse ses capacités et on comprend qu’il peut y avoir des degrés de compétence dont l’ultime pallier conduit à l’expertise.

Entre avoir des compétences et être compétent se précise une capacité d’action et d’élaboration stratégique nouvelle qui vient asseoir qualitativement l’exercice professionnel.

Une notion dynamique où capacité d’action et de réflexion sont en constante progression

En tout état de cause, la formation constitue un prérequis indispensable.

D’abord une formation initiale, entre sensibilisation et apprentissage, qui doit poser les bases nécessaires à la compréhension du champ d’activité concerné. Puis une formation qualificative qui vient valider l’acquisition d’une maîtrise suffisante des connaissances, des pratiques et des comportements pour pouvoir les utiliser professionnellement sans forcément être spécialiste.

L’augmentation du niveau de compétence dépend ensuite de l’expérience professionnelle progressivement acquise et de la capacité du praticien à renouveler et actualiser ses connaissances.

Il s’agit donc d’une notion dynamique où l’on trouve une capacité d’action et de réflexion en constante progression.

La compétence n’est pas figée, elle s’acquiert, s’entretient et évolue.

Elle se nourrit d’une curiosité intellectuelle qui participe à la valorisation de l’exercice pratique et si elle n’est évidemment pas que le fruit d’une simple accumulation de diplômes et d’attestations, ces derniers restent des marqueurs pour son évaluation.

Pour la considérer comme une évolution personnelle très étroitement liée aux aptitudes et aux motivations propres à chacun, la compétence n’en est pas moins une obligation nécessaire pour les professionnels de santé que nous sommes.

Il est de notre responsabilité commune de veiller à sa transmission et d’organiser des référentiels visibles qui peuvent la faire valoir.

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Auteurs :

Isabelle KLEINFINGER
Isabelle Kleinfinger
Jacques Attias
Jacques Attias
Patrick MISSIKA
Patrick Missika