Conserver ou implanter :
le débat existe-t-il vraiment ?

Après 40 ans, la maladie parodontale est la principale cause de perte des dents. Bien que les traitements parodontaux aient pour objectif de reculer voire de d’éviter cette conséquence possible des maladies sévères localisées ou généralisées, la décision d’extraire s’intègre évidemment dans un plan de traitement global. L’importance des destructions conduit à une réflexion sur le rapport bénéfices / risques de conserver certaines dents. Le projet thérapeutique est à rapporter au profil du patient et à ses facteurs de risques.

En parodontie on utilise depuis longtemps cette approche des facteurs de risques qui permet d’évaluer le profil d’un patient et son risque parodontal (Tonetti 2003).

Depuis peu l’implantologie avec le diagramme de Heintz Mayfield en 2020 s’est emparée de cet outil en l’enrichissant de paramètres spécifiques aux implants et mettant à avant le risque de de maladie implantaire. En 2022, un nouvel outil a associé le risque dentaire et le risque parodontal (Lallam et Decup 2022) pour une approche pluridisciplinaire.

Quand on s’intéresse au taux de survie et on doit se rappeler que survivre c’est exister au-delà du seuil critique. Une dent compromise est donc une dent dont le degré d’atteinte rend le pronostic et le taux de succès compliqués. Mais ce taux varie en fonction des facteurs et des indicateurs de risques (tabac, diabète etc…)

Corinne Lallam